L’UCAPE

ONG auprès du Conseil de l'Europe

 

Lors de notre colloque de Luxembourg, nous avions annoncé la bonne nouvelle : l'UCAPE fait partie des nouvelles ONG reconnues par le Conseil de l'Europe. Compte tenu des lenteurs administratives, c'est en janvier 2001 que la nouvelle a été officiellement confirmée.

 

Avant toute chose, il convient de remercier ceux qui ont oeuvré à cette reconnaissance qui a demandé patience, travail et obstination. Grâce en soit rendue à notre président fondateur, Monsieur Jacques DIDIER et au secrétaire général, Monsieur Serge de LABRUSSE. Un grand merci au Père Gilbert CAFFIN pour ses précieux conseils.

 

Leur action conjuguée a permis cet aboutissement heureux. Nous voudrions y joindre Monsieur André PIGNOL qui est celui qui, par son action de terrain, a permis d'argumenter avec succès pour obtenir cette reconnaissance. Mieux que toute phrase élogieuse, il nous est apparu, quand nous avons eu la chance de faire leur connaissance, que c'étaient des hommes qui s'occupaient peu des États mais qui, par contre, cherchaient à UNIR DES HOMMES.

 

Il nous revient à tous de dynamiser cet héritage. D'autant que l'utilité du Conseil de l'Europe, instrument de notre paysage européen, s'avère plus forte que jamais. En effet, l'Organisation oeuvre à la consolidation des sociétés démocratiques et pacifiques fondées sur des valeurs et des principes partagés. Pour nous, liés au monde de l'éducation, le développement de systèmes démocratiques devra demeurer au cœur de nos préoccupations.

 

Les actions, les recherches, les colloques organisés par le Conseil de l'Europe sont foisonnants ! Notre participation, encore débutante, en prend conscience à chaque présence à une session.

 

Nous ne citerons que quelques exemples, tous répertoriés dans le domaine qui est le nôtre, l'éducation :

 

Les langues, richesses de l’Europe. L'année européenne des langues.

 

L'éducation à la citoyenneté démocratique.

 

L'enseignement de l'histoire. (Enseigner l'holocauste et l'histoire du génocide au 21e siècle...)

 

L'organisation de l'éducation tout au long de la vie.

 

Voilà quelques exemples de l'action concrète de développement d'une réflexion critique sur le passé ou la promotion d'une éducation non seulement multilingue mais aussi, et peut-être surtout, interculturelle afin de préparer les citoyens européens à un nouvel avenir.

 

Concrètement, un problème délicat à résoudre est celui de la diffusion des informations recueillies lors de participation à des séminaires ou sessions du Conseil de l'Europe. Un bel exemple nous en a été donné à Bonn, lors de la Conférence finale sur le thème " Regards croisés sur le 21e siècle ", en mars 2001. Les documents remarquables que nous avons rapportés ne sont accessibles qu'à un seul exemplaire. Vous trouverez dans ce même numéro du BUS, la liste de ces ouvrages de référence. Nous mettons en place en ce moment les outils d'une diffusion maximale : tout d'abord grâce au site Internet qu'André CELCZYNSKI, de Saint-Joseph Charleroi, a mis au point et développe autant que le temps le lui permet. Dans le même établissement scolaire, nous mettons en place un centre de documentation animé par Marie-Rosa FRÈRE, historienne, qui permettra à chacun de disposer des outils acquis à Saint-Joseph.

 

Profitons-en pour souligner que c'est une équipe de 7 à 10 personnes qui s'y mobilise désormais au service de l’UCAPE.

 

Notre organisation a un rôle plus important que bien des décrets.

 

Malgré les difficultés du temps, malgré une société violente, malgré les changements profonds et rapides qui malmènent nos certitudes, ou à cause de tout cela, il n'y a pas trente-six sortes de solutions ; nous n'en voyons même qu'une : retrousser nos manches et, par le travail et l'éducation, mener des combats humanitaires et politiques pour plus de justice.

 

Notre Europe, sans imposer ses vues aux autres, doit être consciente de sa chance et de ses valeurs.

 

Nous devons nous souvenir plus souvent que, dans bien des pays, on ne peut ni se faire soigner, ni boire d'eau potable, ni manger à sa faim.

 

Nous devons nous souvenir que, dans certains pays, on interdit l'instruction aux filles de plus de 8 ans. Il est toujours actuel d'éduquer en montrant que, dans la vie, il faut décrocher sa part de soleil et trouver un sens à son existence au lieu de la subir. On se fixe des objectifs, on rencontre des succès, des chagrins, des bosses et des moments de difficultés parce que c'est dur de vivre et pourtant, prodige incompréhensible, la vie s'use et s'effrite et pourtant subsiste inébranlablement comme un point qui unit deux rives. Permettez-nous, pour conclure de transmettre à tous un message d'espoir.

 

Regardant Argos en flammes, le petit garçon demandait au vieillard aveugle : "Qu'est cette lumière à l'horizon, derrière la montagne ? " Et l'aède répondit : "Petit, cela s'appelle l'aurore"

Jacques DANDOIS